Séjour raquettes dans le Capcir

Notre lieu de séjour : Matemale, dans les Pyrénées Orientales, sur le haut plateau du Capcir. Matemale est un petit village situé à 1500m d’altitude au cœur du Parc Naturel des Pyrénées Catalanes. Les activités touristiques y sont largement représentées, renforcées par la situation montagneuse et la présence d’un lac où détente et plein air se conjuguent. Nous résidons au gîte communal La Capcinoise, où notre Maria du Capcir s’appelle Morgane. Elle a séduit tout le monde ! On ne parlera pas de la qualité des repas qui ne lui incombe en rien, seulement de son dévouement pour « ses clients », son énergie, son dynamisme et sa personnalité nature et généreuse. Dommage, manque la photo !

Le Dourmidou, la chèvrerie de Matemale.

Premier jour de rando : dimanche 5 mars. Quel beau temps ! Nous voilà prêts à chausser nos raquettes et partir à la découverte des paysages enneigés. C’est à environ trois kilomètres de notre gîte, au col du Creu(1712md’altitude), que les voitures nous déposent. Les températures sont négatives mais le soleil réchauffe vite notre ascension dans les bois de conifères. Nous suivons la trace enregistrée par notre guide Michel Tassin, qui se plait à sortir des sentiers battus, et à couper les grands chemins sans grand intérêt. C’est au Pic de Bastard à 2093m que nous posons nos sacs pour une halte piquenique bien méritée. C’est le point culminant de notre rando du jour. La suite de la trace nous guide vers le col del Torn. Nous descendons à travers bois. La présence de nombreux tas de petites crottes indique que ce territoire est sans aucun doute, le terrain de jeux d’animaux que nous dérangeons lors de notre passage peu discret. Nous arrivons au col del Torn. La terrasse ensoleillée du refuge nous invite à une pause avec vins chauds et autres remontants. Nous regagnons le col du Creu, satisfaits de cette belle rando.

2e jour, lundi 6 mars. Au programme, le lac des Bouillouses(2017m) et autres lacs du Carlit. A partir du Pla de Aveillan où nous laissons les voitures, nous cheminons à travers bois, profitant des facéties de la nature qui font que les lacs disparaissent en hiver en devenant une couverture dure, plane et blanche. C’est d’abord l’Estany Negre, puis l’Estany Llarg et l’estany del Raco sur lesquels nous marchons sans aucune appréhension. Le site du lac de Bouillouse se découvre d’abord par un espace urbanisé où auberge fermée, refuge et autres hébergements de vacances sans vie nous rappellent que nous sommes hors saison. Le lac apparait, vaste étendue vierge et gelée, derrière le barrage que nous longeons. Avant de poursuivre vers les lacs du Carlit, nous posons nos sacs pour déjeuner dans ce site naturel classé, sous l’immense hôtel des Bones Hores, construit sur l’enclave espagnole de Llivia. D’autres lacs nous attendent en cheminant vers le Carlit. Encore un estany Negre et un estany sec, nous parcourons une boucle improvisée des lacs, retournons vers le barrage des Bouillouses puis vers le Pla de Aveillan par une autre piste qu’à l’aller. Un bonpoint encore pour cette journée.

3e jour, mardi 7 mars. Au départ d’Egat, tout près de Font Romeu. Les raquettes sur le sac, nous cheminons sur un grand chemin montant, à flanc de coline et dominant Odeillo et le célébre four solaire. Le ciel, partiellement voilé au départ se charge progressivement. Les raquettes ne restent pas longtemps sur les sacs à dos, la neige est encore là en altitude. Au Pic dels Moros (2137m), le panorama est vaste sur le plateau de la Cerdagne, le massif du Carlit, les Pérics… c’est un endroit tout trouvé pour la pause repas. Dommage que le ciel soit si sombre ! Reprise du parcours vers le refuge de la Calme, à travers les pins et dans la poudreuse. Nous redescendons ensuite vers les voitures en suivant la trace qui coupe les grands chemins. Encore une belle journée de marche.

4e jour, mercredi 8 mars. A mi-séjour, l’envie de faire l’école buissonnière et de se libérer des raquettes se fait sentir. Journée tourisme ? journée ski? la station des Angles est tout près. Michel a plus d’un tour dans son sac pyrénéen, il nous propose les gorges de La Carança, sentier « tranquille » qui longe les rives de la Carança. Et pour pimenter la journée, un bain chaud en pleine nature. Nous sommes séduits par ce programme. Direction Thuès entre Vals, point de départ des gorges. Après un début de sentier en marche ordinaire au fond des gorges profondes, l’itinéraire évolue, grimpant en balcon sur un terrain rocheux et varié. Ne serions nous pas des Isards ? Après la traversée du cours d’eau, pont de singes, passerelles et autres corniches vertigineuses constituent l’itinéraire retour. Quel périple exaltant ! Aucune perte n’est à déplorer. La troupe entière réussit le parcours, qui était un challenge pour certains.

Après ce parcours original, nous reprenons les voitures pour la suite du programme de la journée, les bains chauds naturels. Les Pyrénées catalanes en offrent une assez grande variété. Ce sont des résurgences d’eaux chaudes sulfureuses à plus de 35°. Ceux de Thuès sont librement accessibles, par un chemin accidenté le long de la voie ferrée. Trois vasques aménagées en continu, de températures décroissantes, nous attendent en plein bois dans un site sauvage. Relaxation et repos après la rando dans les gorges nous feront le plus grand bien…

5e jour, jeudi 9 mars. Ciel gris et températures en hausse : Où peut-on encore trouver de la neige à mettre sous nos raquettes ? Michel nous propose un parcours au dessus de la station des Angles. Nous déposons Nathalie et Valérie qui ont opté pour une journée ski et nous partons en direction du lac d’Aude. Le ciel est sombre, la neige se fait rare, il faut monter en altitude pour pouvoir chausser les raquettes. Après un parcours sur et hors sentiers marqués, nous parvenons au lac d’Aude qui ne nous inspire guère confiance côté solidité. Nous nous arrêtons sur ses berges pour piqueniquer. Le ciel est noir, les nuages menacent de nous enfermer dans un coton épais. Nous prenons le chemin du retour, faisons une halte boisson-détente à la station avant de retrouver Valérie et Nathalie satisfaites de leur journée.

6e jour, vendredi 10 mars. Dernier jour du séjour. Les températures se sont radoucies, et la neige se fait de plus en plus rare. Michel nous propose un parcours sans raquettes, au départ de La Cabanasse tout près de la ville fortifiée de Montlouis dans la vallée de La Têt. Au départ de la gare, nous quittons bien vite la route et cheminons sur un petit sentier, à proximité de la voie ferrée où circule le célèbre train jaune. Après le mas la Cassagne, nous rejoignons le village de Planès. Un arrêt pour admirer la petite église et le cimetière, puis nous repartons vers la station de ski de Saint Pierre. Le bois que nous traversons nous offre un espace ensoleillé pour piqueniquer… Après la station, nous continuons vers Saint Pierre-dels-Forcats. Quelques vaches dans les prés, les montagnes enneigées au loin… et nous retrouvons La Cabanasse et les voitures. Un arrêt touristique à Montlouis, ville fortifièe par Vauban et inscrite comme douze autres, sur la liste du patrimoine mondial de L’Unesco. On y trouve aussi le Centre National d’Entraînement Commando. Nous rentrons au gîte pour une dernière soirée avant le retour. Encore une belle journée !

Samedi 11 mars, le séjour est terminé, au revoir le Capcir et cette belle région que nous avons eu plaisir à découvrir. Merci à Michel et à tous les participants pour avoir fait de ce séjour un très beau séjour.

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